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tations magiques dont quelques-unes reviennent fréquemment.

Nous avons déjà parlé des chaussures magiques avec lesquelles Vikramâditya fait rapidement des excursions lointaines : elles ont, sans doute, donné naissance à nos « bottes de sept lieues ». Les joyaux merveilleux sont un des procédés les plus usités de l’auteur de nos contes. Dès l’introduction, un fruit magique qui affranchit de la maladie et de la mort fait son apparition. Le même fruit ou son analogue reparaît dans le neuvième récit. Dans le troisième, nous voyons quatre joyaux donner respectivement des mets, des richesses, une armée, des ornements. D’après le vingtième récit, huit autres joyaux donnent la réalisation de ce qu’on a dans l’esprit, des mets, une armée, la divinité, les chaussures magiques, la faculté de tout immobiliser, l’omniscience, le contentement parfait. L’objet appelé Mûlikâ (12e récit) permet d’obtenir tout ce qu’on désire. Deux autres objets, Rasa et Rasâyana (récit 17), assurent également la possession et la jouissance de tous les biens, Rasa, celles des biens extérieurs, Rasâyana, celle des biens spirituels, des biens du monde