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concilie avec le principe de l’indissolubilité proclamé plus haut. Il faut conclure de là que le mari a le droit de rejeter sa femme, mais que la femme ne peut se séparer de son mari que si elle a été rejetée par lui, et si la situation nouvelle dans laquelle elle entre lui est imposée par son mari.

Si nous réunissons toutes ces données, nous pouvons poser pour la condition des femmes les principes suivants : un homme peut s’unir à plusieurs femmes ; — une femme ne peut s’unir qu’à un seul homme. En cas de pluralité d’épouses, il y en a généralement une qui est la première ; — une femme peut subjuguer son mari jusqu’à le dominer même en public ; — une femme peut avoir de l’instruction au point de morigéner son mari. — Le mariage est indissoluble ; — la veuve qui se remarie est infidèle. — Une veuve peut rester en vie après la mort de son mari, à la condition de ne pas se remarier ; mais c’est bien dangereux. — Le meilleur moyen pour une veuve de rester fidèle, c’est de se brûler. — Un homme peut, dans certains cas, livrer sa femme à un autre.

Il y aurait bien des réflexions à faire sur ces divers points. Nous ne le pouvons : ce