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Nulle transgression du Nîti-çastra ; — nulle oppression des créatures, même en songe ; — nul obstacle à l’accomplissement des actions vertueuses ; — point d’injures aux Brahmanes ; — point de violences contre les créatures ; — point de châtiments injustes ; — nulle recherche de ce qui n’est pas bien ; — point de mauvaise conduite ; — point de brisement des images des divinités ; — point de cause d’inquiétude pour les gens de bien ; — point de transgression des lois établies par les Çâstras.

J’ai souligné les prescriptions positives et précises de ces énumérations, où nous pouvons noter : l’obéissance au roi, aux père et mère, mis sur le même rang ; — le soin des hôtes ; — l’assistance mutuelle ; — le respect de la division des castes et le respect particulier dont les brahmanes sont l’objet ; les relations sexuelles de chaque femme avec un seul homme ; — enfin le respect des objets religieux et, en particulier, des images des dieux. Tels sont les traits saillants de cette morale vulgaire ; il en est deux sur lesquels nous nous arrêterons un instant : le respect de la distinction des castes et l’honneur rendu aux brahmanes ; le devoir et la condition de la femme.