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et pourquoi ? Nul ne le sait. On a beau faire, la richesse se dissipe et coule entre les mains. Ainsi parle l’homme qui n’a pas d’attachement pour la richesse, et surtout le prodigue qui ne sait pas la garder (3 et 11).

La privation de richesses est un grand malheur. Quand un riche a perdu ses biens, voisins et parents le délaissent ; la vie la plus dure dans un affreux désert est préférable pour un homme dans cette situation à la continuation de la résidence dans le lieu qu’il habitait (11).

Que faut-il donc penser des richesses ? On a vu plus haut que la science leur est supérieure ; on peut les perdre, tandis qu’elle, on la conserve toujours. Mais est-ce à dire que la science suffise et que les richesses soient inutiles ? L’auteur de nos récits ne se prononce pas sur la question. Il semble admettre que la richesse est un avantage précieux et désirable, mais qu’il faut ne pas trop y tenir et savoir s’en détacher. Seulement dans quelle mesure doit-on le faire ? Quelle conduite tenir à l’égard des richesses ? Là est la difficulté.

La vie de Vikramâditya semble être donnée comme un exemple du détachement des