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(8). — Il y a encore une chose supérieure à la vie, c’est la mort pour le bien d’autrui : on a beau garder son corps avec soin, la mort viendra un jour ; or, si l’on quitte cette vie pour rendre service à un de ses semblables, c’est une mort excellente. Ainsi la vie a plus ou moins de prix, selon les choses auxquelles on la compare ; en tout cas, elle n’est point le premier des biens.


§ 7. LES PLAISIRS

Quelques-uns disent que, dans le monde, la chose essentielle est la science. — D’autres disent : la chose essentielle, c’est une jeune et belle femme, et l’abondance de jouissances. — Ainsi voilà deux tendances opposées : la science et le plaisir. Le plaisir n’est pas défini, ou plutôt il l’est par ce qui en est le point culminant, la possession d’une belle femme. C’est là le premier des plaisirs, le principal ; mais il y en a d’autres ; nous ne les énumérerons pas ici, nous les trouverons indiqués dans les divers points que nous avons à considérer, en particulier dans le chapitre du vice ; car, comme on le verra, le