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qui servent de cadre à l’exercice de ces vertus. À présenter sous ces traits la pratique du bien, on la met en dehors de la conduite générale de la vie. Pour faire une impression sérieuse, les modèles de vertu doivent être plus près de la nature humaine, et l’exagération poussée à ce degré n’a plus de prise sur nous : on assiste à une fantasmagorie, à des jeux de Mahâmâyâ, « la grande enchanteuse », qui ne sont pas de notre domaine ni de notre monde. Reconnaissons le souffle moral qui anime ces pages, mais ne lui accordons pas notre admiration sans réserve ; souvenons-nous qu’il est des extravagances qui gâtent les meilleures choses, et n’oublions pas que l’héroïsme, si rare qu’il soit, n’est pas une vertu qui soit et doive être placée en dehors des conditions ordinaires de l’humanité.

Après cette espèce de revue générale, nous passons aux détails, et nous étudions, en les classant de notre mieux, les questions diverses traitées une ou plusieurs fois, avec plus ou moins de développement, dans nos récits.