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des gens savants, et tu ne te conduis pas selon les préceptes des Çâstras ! L’homme dont l’intelligence n’est pas éclairée par la lecture des Çâstras, perfectionnée par tout ce qui peut la rendre parfaite, cet homme-là n’a que la figure humaine ; en réalité, il raisonne comme la brute, sache-le bien. Oui, l’homme qui s’attache à développer toujours plus en soi l’intelligence des Çâstras, se distingue de la brute par sa manière de vivre. Au contraire, l’homme dont l’intelligence n’a d’autre souci que la nourriture, le sommeil, la crainte, l’amour, etc., est identique à la bête, il n’y a entre lui et elle aucune différence. Or, cette intelligence des Çâstras, tu ne l’as pas ; en sorte que ta vie est inutile.

« Après avoir entendu les paroles de son père, paroles de blâme dites pour son instruction, Buddhiçekhara prit la résolution de lire les Çâstras, passa à l’étranger, s’attacha à la personne d’un bon guru, s’instruisit dans tous les Çâstras et retourna dans son pays.

« Pendant le trajet, il aperçut dans une ville l’autel d’une divinité, se rendit en ce lieu pour voir le dieu, et y passa la journée ; le soir, huit jeunes filles sortirent d’un lac