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juge, tout ce que tu as exposé est fort juste. Tant que le souffle de la respiration persiste dans ce corps percé d’une multitude d’ouvertures, c’est la vie du vivant ; une fois que le souffle de la respiration s’échappe du corps, c’est la mort du vivant. Par conséquent, la vie est une grande merveille. Tout ce qui est du Samsâra est né mortel et dure autant que les éléments grossiers, autant que la vie. Après la mort, le lien (qui retenait le tout) n’existe absolument plus. Celui qui sait toutes ces choses comme s’il les avait devant les yeux et qui néanmoins est enivré par les objets sensibles, celui-là est dans la même situation que s’il était dans une complète ignorance ; car, bien que cette connaissance n’ait pas péri pour lui, il n’a pas l’attachement inébranlable pour l’homme suprême. Celui-là est bon au suprême degré qui s’applique constamment à détruire l’ignorance ; tu es donc bon au suprême degré, certes !

« Après avoir eu plusieurs conversations sur la connaissance, Vikramâditya, enchanté du juge, lui donna huit lacks d’or. »

Après avoir entendu ce discours de la bouche de la quinzième figure, l’auguste roi Bhoja se désista ce jour-là.