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ses agents exécuteurs de ses ordres, les savants de son conseil et d’autres personnages. Sur ces entrefaites, les gardiens du jardin de plaisance vinrent en présence du roi[1], firent l’anjali et dirent : Eh ! grand roi, le roi de toutes les saisons, le printemps, a fait son entrée dans la multitude des bosquets, théâtres de ses jeux. Les bosquets et les allées, les arbres couverts de jeunes pousses, chargés de grappes de fleurs et de fruits brillent d’un éclat superbe. Tous les étangs resplendissent de plantes aquatiques ; les guirlandes d’abeilles, ivres de miel, font entendre des sons agréables ; le kokila pousse les doux cris de l’accouplement.

« À l’ouïe de ces paroles des gardiens du parc, le roi, avec son entourage, se rendit à son jardin de plaisance, se livra en divers lieux à plusieurs genres de divertissement, puis, au milieu du bois, parmi divers autels (de dieux), il s’assit sur un trône d’or orné de pierreries, et, en compagnie de ses pandits, se mit à étudier les Çâstras. Sur ces entrefaites, un pandit qui était juge, s’attachant à un point du Çâstra de la connaissance (Jnâ-

  1. Voir récit cinquième (p. 58).