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rait quelque désir de connaître l’Inde, et je crois qu’il serait impossible de trouver sous un petit volume une peinture plus fidèle et plus captivante de l’esprit indien. Les témérités les plus audacieuses de l’invention, les idées et les pratiques religieuses, la manière dont on conçoit l’exercice du pouvoir, la conduite de la vie, la loi morale, quelques-unes des traditions essentielles et des croyances fondamentales de l’Inde, tout cela est réuni, condensé en quelques pages ; et le langage du bon sens s’y trouve sans cesse mêlé aux plus grands écarts de l’imagination. Certes, la lecture du Râmâyana et du Mahâbhârata apprend infiniment plus de choses que ce petit recueil n’en renferme ; et cependant, même après avoir étudié ces deux immenses amas de légendes, peut-être n’est-il pas mauvais de prendre connaissance de nos trente-deux contes. Quant aux personnes (et elles sont nombreuses) qui n’auraient pas le temps d’aborder ces gigantesques compilations, elles pourront, en lisant les trente-deux récits du trône, acquérir une notion exacte et très suffisante du génie indien.

Ces récits, qui sont en prose, et ont ainsi