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parle que par comparaison avec la seule version que je connaisse à fond, celle qui m’a servi pour le présent travail, et qu’il me reste à faire connaître[1].

C’est une traduction bengalie intitulée Batris putalikâ sinhâsan, imprimée à Londres en 1815 et réimprimée depuis ; elle est l’œuvre de Mrityunjama. Je ne saurais dire sur quel texte elle a été faite ; mes conjectures sont en faveur d’une version fidèle de l’original sanscrit ; toutefois, je ne saurais en donner d’autre preuve que la forme et la teneur des récits auxquels je trouve un cachet d’authenticité très marqué.

Ces fictions me semblent de nature à piquer vivement la curiosité du lecteur européen, et à trouver des amateurs en dehors de l’orientalisme. Mais elles sont particulièrement propres à satisfaire quiconque éprouve-

  1. M. Garcin de Tassy dit que cette version est un pur roman qui s’éloigne beaucoup de l’original. Il en parle sans doute par comparaison avec la version hindoustanie qu’il connaissait mieux que personne. Mais j’ai cru m’apercevoir que la version hindoustanie n’est pas en parfait accord avec la version bengalie, de sorte qu’on ne sait pas bien qui s’écarte plus ou moins de l’original. Il y a là toute une question à étudier.