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créatures. Je suis allé aujourd’hui en promenade dans ce pays ; j’y ai un ami qui a un fils. Or, c’est aujourd’hui le tour de mon ami de livrer un homme, en sorte que le fils de mon ami va être mangé par le Râxasa : c’est à cause de cela que j’éprouve une extrême douleur.

« Le roi Vikramâditya qui se tenait au pied de l’arbre entendit le discours de l’oiseau ; il s’éleva au moyen de ses chaussures magiques et se rendit dans le pays où régnait le Râxasa. Le fils de l’ami de l’oiseau, destiné à livrer son corps en pâture au Râxasa se tenait là, excessivement troublé par la crainte de la mort, dans le lieu où le Râxasa prenait ses repas. Le roi Vikramâditya arriva en ce lieu, et dit : Hé ! mon enfant, va-t-en chez toi, je prendrai ta place et je livrerai mon propre corps en pâture au Râxasa. » — L’enfant répondit : Qui es-tu, homme vertueux, qui me donnes, (l’occasion) de faire connaissance avec toi ? — Tu n’as pas besoin de faire connaissance avec moi, repartit le roi. — L’enfant, ayant entendu les paroles de Vikramâditya, fut très réjoui et s’en retourna chez lui. Le roi Vikramâditya, sans crainte et le vi-