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ment ne serait-il pas une bête ? Vois combien l’instruction est préférable à la royauté : un roi n’est considéré que dans son propre pays ; l’homme instruit jouit d’une égale considération dans son pays et dans les autres contrées. Vois encore combien la richesse de la science est plus précieuse que toutes les richesses du Samsâra ; ces richesses ont à redouter les voleurs, le feu, le roi, etc. ; la richesse de la science n’a aucune de ces frayeurs. Et encore : si on dépense toutes les richesses que l’on possède, elles sont perdues ; on a beau dépenser toutes les richesses de la science, l’intelligence demeure. Semblablement, on ne trouve pas toujours d’autres richesses (pour remplacer les anciennes) ; mais la richesse de la science se retrouve toujours. Songe encore que la science est un ornement supérieur à toutes les parures, car les autres ornements brillent bien sur les enfants et les jeunes gens, mais ne brillent pas sur les vieillards ; la science a son éclat dans tous les âges. Hélas ! mon fils, tu n’as pas acquis la science ; aussi ta vie est-elle semblable à la mort. En pesant les résultats, je me dis que, entre ces trois choses : ou n’avoir pas de fils, ou en avoir un et le perdre, ou en avoir un