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Après cela, le roi ne fit point, à la nuit, les préparatifs du festin pour le Vetâla, mais il se tint prêt pour le combat. Le Vetâla arriva, et, ne voyant rien de préparé pour le repas, voyant au contraire les dispositions prises par le roi pour le combat, il se fâcha et dit : « Fi ! roi pervers, pourquoi ne m’as-tu rien préparé à manger aujourd’hui ? » — Le roi répondit : « Puisque tu n’es pas capable d’ajouter à la durée de ma vie ou d’en retrancher, pourquoi te préparerais-je un repas continuellement et sans profit ? » — Le Vetâla repartit : « Oh ! oh ! c’est ainsi que tu parles ! Viens maintenant ; combats avec moi : c’est aujourd’hui que je te mangerai. » — À ces mots, le roi en colère se leva pour combattre et engagea avec le Vetâla une lutte variée qui dura quelques instants. Le Vetâla, s’étant rendu compte de la force et de l’héroïsme du roi dans le combat, fut satisfait et dit ; « Ô roi, tu es très fort, je suis content de ton héroïsme dans le combat, choisis ce que tu veux me demander. » — Le roi répliqua : « Puisque tu es bien disposé envers moi, accorde-moi donc cette faveur que, dès que je t’appellerai, tu arriveras près de moi. » — Le Vetâla accorda ce