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ne donne lieu habituellement à aucune rémunération spéciale.

Pour obtenir des chefs de service, dans ces conditions, une collaboration loyale et active, il faut un habile manieur d’hommes, ne craignant ni la peine, ni les responsabilités. L’habile manieur d’hommes se reconnaît au zèle des subordonnés et à la conüanoe des supérieurs. 2° Activité.

Les prévisions annuelles, les prévisions décennales et les prévisions spéciales exigent de la part du personnel dirigeant une attention continuelle.

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3° Courage moral.

On sait bien que le programme le mieux étudié ne se réalisera jamais exactement ! Les prévisions ne sont point des prophéties. Elles ont pour but de réduire la part de l’imprévu t Cependant, le public, et mépie les intéressés de l’entreprise les plus éclairés sur la marche des affaires, sont sans bienveillance pour le chef qui avait fait naître, ou laissé naître des espoirs non réalisés. D’où nécessité d’une certaine prudence, qu’il faut concilier avec l’obligation de faire tous les préparatifs que comporte la recherche du meilleur résultat possible. Les timorés sont tentés de supprimer le programme ou de le rendre insignifiant afin de ne point donner prise à la critique. C’est un mauvais calcul, même à leur point de vue personnel. L’absence de programme qui compromet la marche des affaires expose le chef à des responsabilités infiniment plus graves que celle d’avoir à expliquer les causes de prévisions imparfaitement réalisées. 4° Stabilité du personnel dirigeant. 11 s’écoule un assez long temps avant qu’un nouveau directeur ait pu prendre une connaissance suffisante des opérations en cours, de la valeur des agents, des ressources