Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/64

Cette page n’a pas encore été corrigée

a) Il ne faut pas diviser son personnel. Diviser les forces ennemies pour les affaiblir est habile ; ftiais diviser ses propres troupes est une lourde faute contre l’entreprise.

Que cette faute résulte d’une insufïisante capacité administrative, ou d’une imparfaite compréhension des choses, ou d’un égoïsme qui sacrifie l’intérêt général à un intérêt personnel, elle est toujours condamnable parce que nuisible à l’entreprise.

Il n’est besoin d’aucun mérite pour semer la division parmi ses subordonnés ; c’est à la portée du premier venu. 11 faut au contraire un réel talent pour coordonner les efforts, stimuler le zèle, utiliser les facultés de tous et récompenser le mérite de chacun sans éveiller des susceptibilités jalouses et sans troubler l’harmonie des relations. b) Abus des communications écrites . Pour traiter une question d’affaires ou pour donner un ordre qui doit être complété par des explications, il est généralement plus simple et plus rapide d’opérer verbalement que par écrit.

On sait d’ailleurs que des conflits ou des malentendus, qui pourraient se résoudre dans une conversation, s’enveniment souvent par correspondance.

Il suit de là que, toutes les fois que c’est possible, les relations doivent être verbales. On y gagne en rapidité, en clarté et en harmonie.

Cependant il arrive que dans certaines entreprises les agents de services voisins qui ont entre eux de nombreux rapports, ou môme les agents d’un même service qui pourraient facilement se rencontrer, ne communiquent que par écrit. 1 D’où surcroît de besogne, complications et lenteurs nuisibles à 1’entreprisel. On peut constater en même temps