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Ni le mode, ni même le taux de salaire ne dispensent le chef de compétence et de tact. Le zèle des ouvriers et la paix de l’atelier dépendent beaucoup de lui. Primes

Pour intéresser l’ouvrier à la bonne marche de l’entreprise, on ajoute parfois au tarif de la journée, de la tâche ou des pièces, un supplément sous forme de prime : prime d’assiduité, prime d’activité, prime de marche régulière des appareils, de production, de propreté, etc.

L’importance relative de ces primes, leur nature et les conditions mises à leur obtention sont extrêmement variées. On y trouve : le petit supplément journalier, la somme mensuelle, la gratification annuelle, des actions ou des parts d’action distribuées aux plus méritants. On y trouve même des participations aux bénéfices ; telles sont, par exemple, certaines allocations réparties annuellement entre les ouvriers de quelques grandes entreprises.

Plusieurs houillères françaises ont établi, depuis quelques années, en faveur de leur personnel ouvrier, une prime proportionnelle au bénéfice distribué ou à un superbénéfice. On ne demande aucun engagement aux ouvriers, mais l’acquisition de la prime est subordonnée à certaines conditions, par exemple, qu’il n’y aura pas eu de grève dans l’année, ou que les absences n’auront pas dépassé un nombre de jours déterminé.

Cette forme de prime a introduit une participation aux bénéfices dans la rénumération des mineurs sans qu’il y ait eu débat entre les ouvriers et le patron. Les ouvriers n’ont pas refusé un don, à peu près gratuit patron. Le contrat n’est pas bilatéral. Grâce à une période heureuse poui

salaire annuel des ouvriers s’est trouvé notablement accru par le jeu de la prime. Qu’arrivera-t-il dans les périodes difficiles ?

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