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ment de certains chefs d’industrie, très supérieur à celui de certains fonctionnaires de l’Etat de grade équivalent, mais sans responsabilités.

Cependant la responsabilité est généralement aussi redoutée que l’autorité est recherchée. La peur des responsabilités paralyse beaucoup d’initiatives et annihile beaucoup de qualités.

Un bon chef doit avoir et répandre autour de lui le courage des responsabilités.

La meilleure garantie contre les abus d’autorité et les faiblesses d’un grand chef est la valeur personnelle et surtout la haute valeur morale de ce chef. On sait que ni l’élection, ni la propriété ne confèrent cette valeur.

3° Discipline

La discipline, c’est essentiellement l’obéissance, l’assiduité, l’activité, la tenue, les signes extérieurs de respect réalisés conformément aux conventions établies entre l’entreprise et ses agents. ;

Que ces conventions aient été librement débattues ou qu’elles soient subies sans discussion préalable ; qu’elles soient écrites ou tacites ; qu’elles résultent de la volonté des parties ou des lois et des usages, ce sont ces conventions qui fixent les modalités de la discipline.

Résultant de conventions différentes et variables, la discipline se présente naturellement elle-même sous les aspects les plus différents : les obligations d’obéissance, d’assiduité d’activité, de tenue diffèrent, en effet, d’une entreprise à une autre, d’une catégorie d’agents à une autre dans la même entreprise, d’une région à une autre, d’un temps à un autre temps.

Cependant l’esprit public est profondément convaincu que la discipline est absolument nécessaire à la bonne marche