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Permettez-moi, Messieurs, en terminant, de rappeler le but de cette communication : c’est que les ingénieurs étendent désormais au service administratif renseignement mutuel qu’ils ont pratiqué avec tant de succès dans le service technique.

M. le Président. — Messieurs, vos applaudissements indiquent assez à M. Fayol combien il a touché juste. Il y a d’ailleurs trente ans que je vois M. Fayol toucher toujours juste. Cependant, il me permettra, je l’espère, quelquos observations, car il faut bien que les mathématiques trouvent ici quelque défense.

Messieurs, j’ai commencé ma carrière par les mathématiques pures. Pendant vingt ans, j’ai enseigné à l’Ecole des mines ou à la Sorbonne les calculs différentiel et intégral, ainsi que la mécanique. En ce qui concerne l’Ecole des mines, j’étais pénétré des idées que vous a développées M. Fayol ;je faisais un cours très limité .de calcul différentiel et intégral que j’avais réduit à dix leçons, et dans lequel j’avais soigneusement condensé tout ce qui me paraissait nécessaire pour mettre les élèves en état de traverser tout le reste de l’enseignement. Plus tard, je suis passé au cours d’exploitation des mines et de machines. Celui d’analyse a été alors confié à un homme absolument éminent (les professeurs de l’Ecole des mines savent bien qui je veux dire), un mathématicien de premier ordre qui a cru devoir donner h ce cours un développement tout différent. Depuis lors, on a respecté cette ampleur apportée par mon successeur ; mais je crois que ce que dit M. Fayol est juste, et qu’il conviendrait de réduire les mathématiques pures à ce qu’ont à appliquer les jeunes gens. Toutefois, je vais mettre ici une réserve à mon approbation. Il ne faut pas seulement en effet que l’ingénieur soit en état d’exécuter les calculs futurs qui, d’après M. Fayol, se réduiraient presque à rien ; il faut tout d’abord que l’élève