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grandes industries et de l’heureuse influence qu’ont eue sur ces progrès les relations qui existent entre les ingénieurs du monde entier. M. Harzé a caractérisé ces relations en disant qu’elles établissent entre nous une sorte de franc-maçonnerie technique .

Je souligne le mot technique, Messieurs, parce que, en effet, les communications qu’a reçues le Congrès sont à peu près exclusivement techniques. Aucun écho de nos préoccupations commerciales, financières et administratives ne s’y est fait entendre. Et cependant, le Congrès comptait des hommes particulièrement compétents en ces matières. 11 est assurément regrettable, par exemple, que personne n’ait parlé de ces associations commerciales qui, sous les divers noms d’ententes, syndicats, comptoirs, trusts, ont pris depuis quelques années dans le monde industriel une si grande importance. Mais j’arrive tout de suite aux questions administratives sur lesquelles je désire appeler l’attention, parce que l’enseignement mutuel que nous pratiquons si utilement dans le domaine technique me paraît appelé à rendre de non moins grands services dans le domaine administratif. Le service technique et le service commercial sont assez bien définis ; il n’en est pas de même du service administratif ; sa constitution et ses attributions ne sont pas bien connues ; ses opérations ne tombent pas sous les sens ; on ne le voit ni bâtir, ni forger, ni vendre, ni acheter..., et cependant chacun sait que s’il ne fonctionne pas bien, l’entreprise périclite. Ses fonctions sont multiples :

C’est lui qui prévoit et prépare les conditions financières, commerciales, techniques, etc., au milieu desquelles doit naître et vivre l’entreprise ;

11 préside à l’organisation, au recrutement et au fonctionnement du personnel ;