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7° Ne pas se laisser absorber, par les détails. Un grave défaut pour un grand chef consiste à consacrer beaucoup de temps à des détails que des agents subalternes pourraient exécuter aussi bien, sinon mieux que lui, alors que d’importants problèmes attendent une solution parce qu’il n’arrive pas à trouver le temps de s’en occuper. Certains croient qu’ils sont très utiles en s’occupant personnellement des plus petites choses ; d’autres ne peuvent s’habituer à penser qu’une chose puisse être bien faite s’ils n’y ont pas mis la main et cette pensée en détermine quelques-uns à laisser les affaires on souffrance pendant qu’ils sont absents.

Sans s’inquiéter du jugement des personnes qui croient qu’un grand chef doit toujours avoir l’air affairé, celui-ci doit toujours chercher à se réserver la liberté de pensée et d’action nécessaire dans l’étude, la direction et le contrôle des grandes affaires.

Il doit se décharger sur ses subordonnés et sur l’Etat-Major de toute la besogne qu’il n’est pas strictement obligé d’effectuer lui-même. Il ne lui restera jamais trop de temps et de force pour les questions qui sollicitent constamment son attention personnelle.

Ne pas se laisser absorber par les détails, ne veut pas dire qu’il ne faut pas regarder aux détails. Un chef doit tout savoir ; mais il ne peut ni tout voir, ni tout fairo. Il ne faut pas que le soin donné aux petites choses lui fasse négliger les grandes. Une bonne organisation y pourvoit. 8° Viser à faire régner , dans le personnel, Vunion l’activité % Vinitiative et le dévouement . Le chef peut contribuer beaucoup à l ’union du personnel en écartant les germes de division qu’engendreraient la