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libère pas sa conscience. Bonnes ou mauvaises, les conventions n’ont qu’un temps. Il vient toujours un moment où elles ne sont plus en harmonie avec les conditions économiques ou sociales en cours ; sous peine d’arriver un jour à quelque redoutable conflit, il faut tenir compte de l’évolution. Nul n’est mieux placé que le chef d’unité pour observer les conventions et pour conseiller ou réaliser, s’il en a le pouvoir, les modifications que le temps et les circonstances ont rendues nécessaires.

4° Le bon exemple du chef.

Il est entendu que tout chef a le pouvoir de se faire obéir. Mais l’entreprise serait bien mal servie si l’obéissance n’était obtenue que par crainte de la répression. Il y a d’autres moyens d’arriver à une obéissance plus fertile on résultats, génératrice d’efforts spontanés et d’initiatives réfléchies. Certains chefs obtiennent l’obéissance, l’activité, le zèle et même le dévouement sans effort apparent ; d’autres n’y parviennent jamais.

Parmi les moyens d’entraînement l’un des plus efficaces est l’exemple.

Quand le chef donne l’exemple de l’assiduité, personne n’ose arriver en retard. Quand il est actif, courageux, dévoué, on l’imite et, s’il sait bien s’y prendre, il arrive à rendre le travail aimable.

Mais le mauvais exemple aussi est contagieux et, partant de haut, il a les plus graves répercussions sur l’unité tout entière. C’est l’une des innombrables raisons qui font désirer un bon chef.

5° Inspections périodiques du corps social . Il serait fort imprudent de ne pas faire des revues périodiques de tous les organes d’une machine, surtout d’une machine compliquée. On s’exposerait ainsi à do mauvais