Pour ces sortes d’éventualités l’entreprise a prévu des
compensations pécuniaires, des satisfactions honorifiques,
des fonctions légères qui permettent de conserver un peu
d’activité. Le chef bienveillant et habile trouve dans ces
ressources et dans son cœur le moyen de panser les
blessures d’amour-propre et d intérêt qu’il a été obligé de
faire ; il trouve en même temps le moyen do rassurer tous
les membres du corps social sur leur avenir.
On voit par cet exemple que l’élimination des membres
incapables du personnel met enjeu les plus hautes qualités
morales du chef et notamment un certain courage civil qui
est parfois plus difficile à pratiquer que le courage militaire.
3° Connaissance approfondie des conventions qui lient
Ventreprise et les agents .
L’entreprise et ses agents sont liés par des conventions. Le chef doit veiller sur l’exécution de ces conventions. Ocla lui impose un double rôle ^ défendre l’intérêt de l’entreprise vis-à-vis de ses agents, défendre l’intérêt des agents vis-à-vis du patron. ’ f
L’entreprise est exposée à de multiples assauts, déterminés soit par le désir d’une plus forte rétribution ou d’un effort moindre, soit par les conseils de la paresse, de la vanité ou d’autres passions et faiblesses humaines. Parmi ces assauts les plus redoutables sont ceux qui viennent du chef lui-même lorsqu’il oublie que l’intérêt de l’entreprise doit seul guider sa conduite, qu’il doit éviter avec soin tout ce qui ressemble à du favoritisme quand il s’agit de sa famille, dé ses camarades, de ses amis. Pour remplir cette première partie de son rôle, le chef a besoin d’intégrité, de tact et d’énergie. Pour protéger le personnel contre les abus possibles du patron, il a besoin d’une connaissance bien complète des conventions, d’un sentiment profond du devoir, et d’équité. L’observation attentive et intelligente des conventions ne