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chefs d’ateliers. La construction, les mines, la métallurgie, l’agriculture, la chimie, l’électricité, le tissage, ont leurs écoles spéciales, locales ou régionales, d’où sortent chaque année une armée de bons sujets. Résultant généralement d’une sélection qui s’est opérée pendant le cours des études primaires, l’ensemble de ces jeunes gens constitue une élite bien disposée au service industriel. Un certain nombre d’entre eux deviennent chefs d’entreprises, quelques-uns arrivent aux plus hautes situations industrielles. Jusqu’ici Y administra lion n’a pas fait partie des programmes d’enseignement des écoles techniques secondaires ; c’est une lacune regrettable. Destinés à devenir des chefs, les élèves de ces écoles doivent avoir des notions assez étendues sur l’art do prévoir, d’organiser, de commander, de coordonner et de contrôler.

3° Enseignement primaire.

Personne no doute qu’un bon enseignement primaire soit une excellente préparation aux travaux industriels. Avant que l’Etat n’eût pris la charge de l’enseignement primaire, les grandes entreprises avaient généralement leurs écoles ; depuis, elles ne se sont pas désintéressées de cet enseignement. Elles interviennent, soit par des faveurs réservées aux meilleurs elèves, soit par des subventions destinées à la création de cours supérieurs ou spéciaux, soit autrement. Aujourd’hui, les ouvriers mineurs ou métallurgistes ont autant, sinon plus d’instruction que n’en avaient en moyenne les contre-maîtres et les maîtres mineurs il y a un demisiècle. Le résultat est appréciable ; il est encore loin du maximum possible.

Je crois qu’il serait bon d’introduire dans l’enseignement primaire quelques notions d’administration. Deux pages de texte et quelques tableaux graphiques suffiraient à introduire dans l’esprit des enfants le germe de connaissances qui se développeraient naturellement au cours de la vie. i