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(a) enseignement universitaire

L’enseignement secondaire do l’Université n’a pas directement l’industrie en vue. Ses élèves rayonnent vers les carrières les plus diverses : la médecine, le droit, le professorat, le commerce, l’agriculture, les écoles industrielles, l’armée, etc., etc.

L’Université a-t-elle donné à tous ces jeunes gens la culture générale pour laquelle on les lui avait confiés avant leur spécialisation ?

Au point de vue industriel, le Comité des F orges a répondu : Non, et il en fait poser la responsabilité sur les programmes adoptés en 1912. Quelques autres représentants de l’activité sociale ont émis des avis contradictoires ; la plupart n’ont rien dit.

Je no crois pas que tout soit pour le mieux dans renseignement secondaire universitaire et je suis bien convaincu par exemple, que si, dans la direction des études, les règles administratives d’unité d’action , de coordination et de contrôle étaient mieux observées, les résultats seraient meilleurs. Mais ce ne sont point là des questions de programme et je ne pense pas que les programmes de 1902 soient pour beaucoup dans le mal dont on se plaint. À ce point de vue, l’enseignement secondaire me paraît beaucoup moins défectueux que l’enseignement technique supérieur et c’est sur ce dernier que l’effort doit, à mon avis, d’abord et surtout se porter.

(b) enseignement spécial

Les agents moyens que l’industrie ne trouve pas parmi les élèves de l’enseignement secondaire universitaire, elle les recrute en grande partie dans les écoles spéciales de plus en plus nombreuses et de plus en plus fortes, instituées spécialement en vue de préparer de bons contre-maîtres et de bons