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le nom de spéciales et deviennent, en effet, une spécialité des candidats à l’Ecole polytechnique et aux Ecoles de génie civil. A partir du moment où les jeunes gens entrent dans les classes dites de « mathômathiques spéciales » il n’est pour ainsi dire plus pour eux de culture générale ; ils sont spécialisés. Une longue expérience personnelle m’avait appris que l’emploi des mathématiques supérieures est nul dans le gouvernement des affaires et que les ingénieurs, mineurs ou métallurgistes, n’y ont presque jamais recours. Je déplorais que tous les élèves, de nos grandes écoles fussent astreints à de longues et inutiles études alors qu’il y a tant de choses nécessaires à apprendre et que l’industrie a besoin d’ingénieurs jeunes et en bonne santé physique et morale. Je souhaitais que l’on réduisît les programmes de mathématiques et que l’on introduisît dans l’enseignement des notions d’administration. Le Congrès des Mines et de la Métallurgie de 1900 me donna l’occasion d’exprimer publiquement ces idées (1). A la suite de ma communication le Président du Congrès, M. Maton de la Goupillière, prononça les paroles suivantes : « Messieurs, vos applaudissements indiquent assez à M. Fayol combien il a touché juste... Cependant il me permettra, je l’espère, quelques observations, car il faut bien que les mathématiques trouvent ici quelque défense. « Messieurs, j’ai commencé ma carrière par les mathématiques pures. Pendant vingt ans, j’ai enseigné à l’Ecole des mines ou à la Sorbonne les calculs différentiel et intégral ainsi que la mécanique. En ce qui concerne l’Ecole des mines, j’étais pénétré des idées que vous a développées M. Fayol ; je faisais un cours très limité de calcul différentiel et intégral que j’avais réduit à dix leçons et dans lequel j’avais soigneusement condensé tout ce qui me paraissait nécessaire pour mettre les élèves en état de traverser tout le reste de (I) Congrès international des mines et de la métallurgie, 23 juin 1900, lJutletinde la Société de l’Industrie minérale, tome XV, 1901.