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Le Comité des forges de France a provoqué, il y a quelques années, une discussion qui a montré à quel point le monde industriel et le public en général se préoccupent du recrutement des agents supérieurs de l’industrie. « Le nombre des hommes » — disait le président du Comité des forges, dans une lettre ouverte adressée au Ministre des travaux publics — « que la netteté et l’ampleur « de leur intelligence, la rectitude et la profondeur de leur « jugement désignent pour diriger les grandes affaires, en « créer de nouvelles et maintenir la France au rang que, « malgré la faiblesse de ses ressources naturelles, son clair « génie à su lui attirer à la tête du progrès des sciences et « des arts industriels, a singulièrement diminué depuis quelques années.

« Nos jeunes ingénieurs sont, pour la plupart, incapables « d’utiliser avec profit les connaissances techniques qu’ils « ont reçues par l’incapacité où ils sont de présenter leurs « idées dans des rapports clairs, bien composés et rédigés « de manière à faire saisir nettement les résultats de leurs « recherches ou les conclusions auxquelles les ont conduits « leurs observations. »

Et le président du Comité des forges attribuait cette déplorable situation, au moins en grande partie, à la nouvelle orientation donnée à l’enseignement secondaire de l’Université depuis 1902.

Que les hommes capables de bien diriger les grandes affaires soient rares et que beaucoup d’ingénieurs ne sachent l)as faire des rapports clairs, cela n’est pas douteux et le fait est assez grave pour qu’on en cherche avec persévérance les causes et les remèdes.

Pour moi, ces causes ne sont pas dans les programmes de l’enseignement secondaire, mais danslaconc<m/rafion industrielle et dans la manière dont est compris et pratiqué l’enseignement technique supérieur .