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tive ; j’évite l’emploi de ce mot à cause de son imprécision. On demande à tous les agents de l’industrie, quel que soit leur rang, de la discipline, de la droiture, du dévouement. L’initiative est aussi un don précieux pour tous, mais d’autant plus utile que le rang est plus élevé. Quand à la fermeté, au sentiment de la mesure, au courage des responsabilités, leur importance grandit avec la situation, et on peut les placer en tète des qualités utiles aux grands chefs. 4° Culture générale.

Cette culture so compose de notions qui ne sont pas du domaine propre de la fonction exercée.(Elle s’acquiert, partie à l’école et partie dans le cours de la vie J On voit des hommes qui, n’ayant passé que par l’école primaire, se sont élevés à do hautes situations industrielles ou commerciales, politiques ou militaires, et dont le savoir a toujours été au niveau de la situation. Notons en passant que tous les hommes qui s’élèvent ont besoin de développer leur culture générale dont l’Université ne s’occupe plus guère au delà de l’enseignement secondaire.

A chaque fonction correspond un certain degré de culture générale qui augmente avec le niveau hiérarchique et l’importance de la fonction.

5° Connaissances administratives.

Ces connaissances se rapportent à la prévoyance, à l’organisation, au commandement, à la coordination et au contrôle. Rudimentaires pour l’ouvrier, elles sont extrêmement étendues pour les fonctionnaires d’un ordre élevé et surtout pour les chefs des grandes entreprises. Elles ne sont pas enseignées à l’école ; il faut donc les apprendre dans l’atelier ou l’empirisme règne souverainement. Donc rien d’étonnant à ce que l’éducation administrative soit généralement insuffisante. Il me semble qu’il est grand temps de systématiser les données de l’expérience et de mettre une doctrine à la portée de tous.