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AVANT-PROPOS.

Lorsqu’en janvier 1868 j’écrivis mon opuscule sur le Vélocipède, j’étais encore sous la pénible impression que m’avait produite la quantité de badauds, qui les uns me prenant pour un fou, attendaient, pour rire davantage, de me voir rompre le cou ; les autres se contentant de me lancer du haut de leur dédain quelques phrases qui témoignaient de leur profond mépris pour un instrument aussi ridicule.

J’écrivis donc pour me faire juger par l’opinion publique ainsi que l’instrument dont je m’étais affolé. Le résultat, je peux le dire, a dépassé mon attente et il m’a été permis de constater, non sans une vive satisfaction, que le nombre des hommes qui pensent et jugent avec réflexion n’est pas aussi restreint qu’on pourrait bien le croire.