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lement sur ce bicycle, mais encore sur les locomoteurs à trois et à quatre roues.

J’ose avancer ici que dans moins d’un demi-siècle les moyens de locomotion seront complètement changés et je soutiens qu’il sera aussi facile d’appliquer de la carrosserie de luxe à une locomobile qu’à une caisse traînée par des chevaux fringants. Les accidents seront moins fréquents, et ces nouveaux moteurs demanderont pour évoluer beaucoup moins d’espace. En effet, les chevaux tiennent plus de place que le véhicule, ce serait donc autant de gagné si on les supprimait. Cela aurait en outre l’avantage de diminuer considérablement les frais d’entretien de nos routes, car le cheval, par l’effort qu’il fait avec le pied détériore davantage la route que le véhicule lui-même et son poids.

Lorsque les hommes ont à leur service la vapeur, l’électricité, la force d’extension de tous les gaz, il est permis d’espérer qu’avec un peu d’étude, si on ne voit pas disparaître les conducteurs de voitures, on verra tout au moins un jour disparaître les conducteurs de chevaux, et pour ma part