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école scientifique, laquelle serait ouverte seulement aux enfants pauvres de la cité.

Je vins donc à Lyon et là je trouvai des hommes intelligents qui, non-seulement mirent leurs ateliers à ma disposition mais encore consentirent à modifier leur outillage, déjà très-complet, afin de produire bien et beaucoup. La vapeur vint nous apporter son concours, et dans l’espace de six mois tout fut prêt.

Depuis un an j’ai livré environ deux mille Vélocipèdes ; de propagateur que j’étais, je suis devenu constructeur, et afin que les imitateurs ne puissent pas impunément profiter du résultat de mes recherches, j’ai dû prendre des brevets pour les pièces qui ont été modifiées et qui sont indispensables. Ce résultat, je le dois à tous ceux qui m’ont apporté leurs encouragements, je suis heureux de leur en témoigner ici toute ma reconnaissance : ce résultat est la seule réponse à faire à la série de crétins, partisans de la routine, qui, au début de mes essais, se riaient de mes efforts et croyaient étouffer sous le ridicule une idée nouvelle.

Tout n’est pas dit sur le Vélocipède, non-seu-