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passe des mains du Supérieur du Séminaire à celle d'une Supérieure, à laquelle est réservé le titre significatif de Ré- vérende Mère. Les noms des 6 Supérieures, qui se sont suc- cédé pendant cette période, ont élé pieusement consignés dans les Annales de Saint-Charles. Je les trauscris avec un religieux respéel: RR. MM. Michel, Barral, Chavarod, Ho- meler, Bertheaud et. Sicard. Sous leur ferme et maternelle direction l'esprit du fondateur est gardé intact et sa mé- moire pieusement transmise.

Tandis que les futures maîtresses sont formées à l’ensei- gnement en même temps qu'à la vie religieuse dans une mai- son, qui est à la fois une école normale et un noviciat, et qui est l'équivalent de celle des futurs maitres. et porte le même nom, séminaire Saint-Charles, les maïtresses en exercice sont, pour la plupart du moins, réunies en commu- nauté dans une maison différente. À la mort de Ch. Démia la con munauté quitte le local primitif trop étroit, pour habi- ter une maison plus vaste située place des Cordeliers. et en 1715 elle va occuper, en vue d'une commodité plus grande pour les exercices religieux, une maison attenante à la cha- pelle du séminaire.

A l'origine les maîtresses s’appelaient indifféremment sœurs de Saint-Charles du nom du saint Patron de leur fon- dateur, et sœurs de la Doctrine chrétienne. Quaut à leur costume il commença par ètre tout simplement c:lui des per- sonnes faisant profession particulière de piété; dans la suite il subit des translormations qui préparèrent le costume actuel : le manteau noir devint de rigueur, le bonnet noir fut réservé aux maîtresses, et le bounet blanc fut le signe distinctif de sous-maitresses.

En 1545, la Règle primitive fut remplacée par une nou- velle Règle, qui reprodui-ait celle de Ch. Démia, tout en la complétant. Elle fut rédigée par M. Brunon. supérieur du séminaire et approuvée par le cardinal de Teucin.

  1. ) De 1591 à 1802. £

8) Pendant la tourmente révolutionnaire, la congrégation subit le sort comniun à toutes les congrégations et est sup- primée. Les 41 religieuses qui en font partie sont expulsées, dépouillées et obligées de se disperser.

A l'exemple de leur Révérende Mère, Anne Sicard, elles ont toutes refusé énergiquement de prêter serment à la Ré- publique, et si elles quittent provisoirement leur costume religieux pour prendre le costume séculier, c'est afin de pou- voir continuer leur œuvre d'apostolat scolaire et de charita- ble dévouement, au risque d'être arrètées et emprisonnées, sinon guillotinées.