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ms Boni

Peu avant sa mort, il disait à une jeune fille, qui le con- sultait sur sa vocation : « Allez à Saint-Charles, la Règle x est bien en vigueur. »

Encore toute jeune fille, celle qui devait être mère Saint- Servule, se sentait attirée vers Saint-Vincent-de-Paul, parce que, pensait-elle, on s’y dévouait plus spécialement au ser- vice des pauvres et des malades. Indécise cependant, elle partit pour Ars, avec une de ses amies. Deux jours s'écou- lèrent, sans qu'elle pût aborder le Saint, bien qu’elle ent passé la nuit dans l'escalier du clocher, pour ne pas man- quer son tour. Le matin du troisième jour, elle attendait encore, lorsqu'elle vit le Curé d’Ars, près d'entrer au confes- sionnal, se retourner tout à coup et lui faire signe d'avancer. L'ayant entendue, M. Vianney lui dit: « Vous pouvez aller à Saint-Vincent-de-Paul, vous pouvez vous marier et vous mettre dans le commerce, partout vous réussirez et vous serez heureuse. Mais c'est à Saint-Charles que le bon Dieu vous veut. Entrez-y, vous y ferez beaucoup de bien. » Elle y entra et réalisa la prophétie du Saint.

— Claudine Andrée, renvoyée du noviciat de Saint-Charles, se disposait à entrer à la Visitation de Lyon, lorsqu'elle eut l'heureuse inspiration d'aller à Ars, consulter le saint Curé. À peine, lui eut-elle déclaré son intention, qu’il lui répondit : «Non, ma lille, vous n'’entrerez point à la Visitation, mais à Saint-Charles, le bon Dieu vous y appelle pour être une sainte religieuse. » En effet, elle fut reçue de nouveau, devint sœur Thècle, donna à Saint-Symphorien-sur-Coise, pendant 45 ans, l'exemple de toutes les vertus, et Y mourut, le 13 septembre 1899, en odeur de sainteté.

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De toutes ces données, qui ne sont pas contestables, ne doit-on pas tirer la conclusion que l'œuvre accomplie par les sœurs Saint-Charles, surtout dans notre diocèse, est de tout premier ordre? Sans parler de leur apostolat de charité, rien que par leur apostolat d'enseignement, elles ont assuré à la majorité des paroisses de Lyon et à des centaines de pa- roi du diocèse, cinq à six générations de femmes et de mères vraiment chrétiennes. Si le diocèse de Lyon passe. encore maintenant, et à juste titre, pour un des meilleurs de l'Eglise catholique, ne le doit-il pas, dans une mesure qui n'est pas pelite, à la congrégation des sœurs Saint-Charles ?


Ju Appel en sa faveur

Depuis 1901, par suite de cette Loi des Associations qui