Page:Favier - La congrégation des soeurs Saint-Charles - Bulletin de l'Union Gildarienne.pdf/10

Cette page n’a pas encore été corrigée

— 80 —

inent pesa si lourdement sur elles, qu’elles auraient dù en être écrassées ; dès 1899, le Trésor leur réclamait la somme de 306.000 francs ; des secours providentiels leur permirent de la payer. Enfin la loi des Associations, ou plutôt contré les Congrégations, 1901, leur enlevait le droit d'enseigner, à titre de religieuses ; un bon nombre d’entre elles se sécula- risèrent pour donner l’enseignement chrétien et les autres appliquèrent leur zèle à l'exercice de la charité, dans les œuvres hospitalières.

») De 1901 à nos jours.

p) De 1901 à nos jours, la congrégation des sœurs de Saint-Charles, sans cesser d’être enseignante, devient sur- tout hospitalière.

« Par suite de la fermeture d’un grand nombre d'écoles, uotamment dans les villes de: Lyon, Saint-Etienne, Mar- seille, Avignon, Vienne, la Congrégation a donné, autant que possible, de l'accroissement à ses œuvres de bienfaisance, ‘et cela même à l'étranger.

« C’est ainsi qu’en 1907, elle répondait à une demande adressée de Suisse, en créant, au prix de nombreux sacri- fices, à Belfaux — environs de Fribourg — une œuvre de relèvement moral, cette œuvre fut complétée en 1929 par celle du Petit-Rome, Fribourg, où l’on garde les enfants nés à Belfaux et qui ne peuvent être élevés par leurs mères: petits garçons, jusqu’à 7 ans et fillettes, beaucoup plus tard.

« En 1920, à Fribourg, une clinique infantile, comprenant, eu plus, école de nurses et maternité, fut également confiée aux sœurs de Saint-Charles. Ce qui porte, actuellement, à trois, le nombre des Etablissements en Suisse.

« Déjà en 1903, nos Mères avaient cherché un pied àterre, en Italie, à Andezeno, province de Turin, où quelques pen- sionnaires françaises avaient suivi leurs Maitresses, Par suite des difficultés de passeports, pendant la guerre, cette œuvre d'éducation ne put continuer, mais l'établissement subsiste, et un certain nombre de jeunes filles s'y préparent à la vie religieuse. De bonnes vocations nous sont venues par cette voix ; le Juvénat d'Andezeno vient d'être transféré à Chieri, dans une maison occupée précédemment par les Visitandines.

« En août 1904, c'est à Gratz (Autriche) que la Congrégation avait essaimé. Des leçons de français et de littérature très appréciées par les jeunes filles et les dames du pays, avaient rapidement fait connaitre et aimer nos Sœurs. Malgré les regrets laissés, là-bas, elles revinrent en février 1915, à cause des hostilités de la grande guerre, et ne retournèrent pas en Autriche, à la signature de la paix.

« Pour occuper les locaux laissés vides, en 1907, par la fer-