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que l’on pouvait faire l’extraction de ces calculs au moyen d’une incision faite à l’intestin et à l’uretère, mais ce moyen est tout à fait à rejeter, car, après l’opération, l’urine s’infiltrerait dans le péritoine et produirait une péritonite mortelle. De plus, l’incision faite à l’intestin laisserait passer les excréments dans la cavité abdominale et le même accident se produirait. On ne possède donc pas encore aujourd’hui des moyens propres pour remédier à ces calculs.

III. — Calculs vésicaux. — IV. — Calculs uréthraux. — Les calculs de la vessie et du canal de l’urèthre obstruent plus ou moins, nous l’avons déjà dit, le libre écoulement de l’urine, et amènent, au bout d’un certain temps, la rupture de la vessie. Aussi, si l’obstruction du canal de l’uretère ou du col de la vessie est incomplète, qu’un petit filet d’urine s’échappe encore au dehors, le vétérinaire doit conseiller au propriétaire de livrer immédiatement l’animal à la boucherie, car le moindre retard deviendrait préjudiciable.

Si l’animal ne pouvait être vendu qu’à de mauvaises conditions, l’opération de l’uréthrotomie devient indispensable pour prolonger la vie du malade. Par l’uréthrotomie on obtient deux buts différents : 1° on empêche la rupture de la vessie en faisant évacuer la grande quantité d’urine qu’elle renferme ; 2° on désobstrue le canal de l’urèthre par l’extraction du calcul qui l’oblitère, et par suite on