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Parmi les causes qui prédisposent et déterminent la formation des calculs, on s’accorde à reconnaître le défaut d’exercice et un séjour trop prolongé dans les écuries ou dans les étables, séjour qui ralentit la circulation ainsi que les secrétions, favorise le dépôt et l’agrégation des particules salines des liquides. On devra donc gouverner les animaux de telle sorte que l’urine ne s’accumule pas en trop grande quantité dans la vessie et que son évacuation puisse s’effectuer toutes les fois que les animaux en éprouvent le besoin. On y arrivera par des exercices modérés qui, en agitant l’urine, tiennent en suspension ses parties insolubles jusqu’au moment de sa complète évacuation.

L’usage de l’eau séléniteuse ou chargée de sulfate, de carbonate de chaux, doit être également évité ; si on est obligé d’en faire usage, il faudra la puiser quelques heures avant d’abreuver le bétail, la mettre dans de grandes auges en ayant soin de rendre les sels calcaires solubles, soit par l’addition de vinaigre ou d’acide chlorhydrique. On pourra encore employer le carbonate de potasse (potasse du commerce) à la quantité de huit à dix grammes par seau d’eau ou tout simplement un verre d’eau de lessive. Il résulte de ce mélange un carbonate de chaux insoluble qui, se précipitant au fond du vase, ne peut nuire aux bestiaux.

Il faudra bien se garder également d’abreuver les animaux dans des mares, surtout lorsque ces eaux croupissantes sont salies par le jus du fumier qui