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qui tiennent à la nature des terrains et par conséquent à la composition des aliments et des boissons ? En supposant, pour un instant, que ces causes puissent être éloignées, ce qui est impossible, est-ce que nous savons ce qui se passe de particulier dans les organes ? Savons-nous, en effet, pourquoi parmi les bœufs d’une même ferme quelques-uns seulement sont atteints par la maladie tandis que d’autres parcourent toutes les périodes de la vie sans en être atteints, bien qu’ils soient soumis au même régime alimentaire, qu’ils s’abreuvent avec la même eau et qu’ils fassent le même travail ? A-t-on cherché à se rendre compte de l’état physiologique des voies urinaires ? Ne peut-il pas y avoir vice dans la nutrition générale et surtout dans celle des os ? La même quantité de carbonate de chaux, introduite dans l’économie par les aliments et les boissons, est-elle déposée en partie ou en totalité dans ces derniers organes ? Quant au carbonate de chaux que l’on trouve dans l’urine, ne se pourrait-il pas qu’il provînt des os par suite du mouvement de décomposition qui a lieu dans la machine animale et que la nature se servit des voies urinaires pour le chasser au dehors ? Voilà bien des questions, comme le dit M. Caussé, que l’on devrait résoudre avant de tracer les moyens prophylactiques.

Mais laissons de côté ces questions et examinons un peu les choses qui préparent ou favorisent le développement de la maladie, afin de pouvoir mieux en combattre les fâcheux effets.