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Quand les calculs ont été entraînés dans le canal de l’urèthre, et qu’ils ont séjourné pendant quelques temps dans un point déterminé, des lésions graves existent dans les parties de la muqueuse que les calculs occupent ou qu’ils ont parcourues ; la muqueuse, en effet, est tantôt épaissie, ramollie d’autres fois elle est amincie, et dans l’un et l’autre cas, son calibre peut être fortement agrandi ; elle peut même être éraillée détachée en quelques points et transformée en pelotons ou grumeaux assez gros parfois pour empêcher l’écoulement de l’urine, même après l’extraction du calcul par l’uréthrotomie.

Mais la lésion la plus commune que l’on observe, quand les animaux ont succombé à la suite de l’arrêt d’un calcul dans le canal de l’urèthre ou dans la vessie, c’est la rupture de cette poche. La déchirure varie de siége et de forme. Le plus souvent, elle occupe le fond de la vessie, mais il n’est pas rare non plus qu’elle existe à la paroi supérieure ou bien sur les côtés, soit à droite, soit à gauche. Cette déchirure a tantôt une forme allongée, d’autres fois circulaire, elle traverse directement les trois membranes ou fait, dans chacune d’elles, une ouverture distincte, ne correspondant pas à ses voisines et se trouvant fermée par la membrane qui enveloppe celle où elle est pratiquée, ce qui explique pourquoi, d’après M. Lafosse, après la rupture et la délétion subite de la poche, celle-ci peut de nouveau se remplir d’urine, qui, l’urèthre étant ouvert, s’échappe, en partie par ce conduit, en partie