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faire renverser la muqueuse rectale si ces efforts persistent pendant quelque temps.

L’urine épanchée dans le péritoine augmente incessamment de quantité par l’afflux continuel de celle que sécrètent les reins et que la vessie ne peut plus contenir ; d’un autre côté, le péritoine irrité étant devenu le siége d’une exhalation séreuse abondante, le ventre ne tarde pas à être distendu dans ses parties déclives par le liquide provenant de cette double source. L’on peut reconnaître sa présence à une fluctuation manifeste dans la plupart des cas, par la pression des parois abdominales ou par la succussion ; ce dernier signe est très saisissable pendant le décubitus, et il l’est surtout pendant la fouille rectale.

L’animal est quelquefois en proie à une soif très vive, l’appétit, la rumination sont capricieux ; l’exhalation cutanée et pulmonaire ne fournissent pas encore l’odeur urineuse. Tels sont les signes saisissables durant les vingt-quatre ou quarante-huit heures qui suivent la rupture de la vessie.

L’affection continuant sa marche funeste, les symptômes déjà existants s’aggravent, l’abdomen prend un volume considérable, l’air expiré à une odeur urineuse, l’exhalation cutanée la fournit aussi mais un peu plus tard et elle est moins marquée, il y a de légères coliques, la pression de l’abdomen détermine de la douleur, les yeux s’enfoncent dans les orbites, le décubitus est presque permanent, l’appétit, la rumination disparaissent, enfin