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Lorsque la vessie se crève, nous avons dit que les souffrances diminuent ; dans ce cas, si on explore la vessie par le rectum, elle ne donne plus la sensation d’une tumeur sphéroïdale, dure, que l’on constatait sur le plancher du bassin, au contraire elle est revenue sur elle-même, elle est flasque et s’affaisse sous la pression sans que la miction se soit effectuée.

La vacuité de la vessie n’a pas cependant une bien grande valeur diagnostique, dans le cas où l’on n’a pu assister à tous les phénomènes qui ont précédé la rupture de cette poche. Pour se convaincre de ce dernier phénomène, on doit alors placer un linge sous l’abdomen (un sac remplit parfaitement cet office) et on fait surveiller l’animal pendant 12 ou 24 heures au plus. Si, au bout de ce temps, il n’y a pas eu rejet d’urine et que la vessie ne se soit pas distendue, il existe de très-fortes présomptions de rupture.

On a encore parlé, comme signes caractéristiques de la rupture de la vessie, de la cessation du bond uréthral, de la découverte du calcul que contient l’urèthre, de l’odeur urineuse de la transpiration cutanée ou pulmonaire, mais aucun de ces signes n’est constant.

En ce qui concerne le bond uréthral, MM. Lafosse et Serres l’ont plusieurs fois observé après la rupture de la poche urinaire, mais il est moins fort, plus affaibli qu’avant la rupture. M. Lafosse explique ce fait de la manière suivante : « La rupture