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lagement immédiat qui se traduit par l’expression changée de sa physionomie, par l’état de calme dans lequel il reste et qui contraste d’une manière si frappante avec son anxiété, son agitation, et le désordre de ses mouvements de tout à l’heure. Chez un grand nombre de malades, l’appétit se réveille, quelques-uns même se mettent à ruminer, et tout ces signes paraissent de si favorable augure qu’ils font souvent illusion en donnant lieu à des espérances sans fondement.

L’état de calme et de bien-être réel qui succède aux coliques vésicales très-intenses, n’a réellement une signification favorable que dans le cas où il a été précédé d’une évacuation de l’urine par la voie naturelle ou tout au moins par une voie artificielle ouverte à propos.

Mais lorsque le calme se manifeste sans que cette évacuation ait eu lieu suivant l’un ou l’autre de ces modes, alors on peut en inférer, d’une manière absolue, qu’il dépend de la rupture de la vessie et que, conséquemment, le bien-être actuel n’est qu’un fait très provisoire, auquel on doit faire suite, à très-court délai, une inflammation péritonéale nécessairement mortelle.

La rupture de la vessie doit être constatée le plus promptement possible afin de tirer immédiatement un bon parti de l’animal, aussi le praticien, qui se trouve en présence d’un pareil sujet, doit avoir recours, pour s’en assurer, à plusieurs moyens d’investigation.