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Quand on a observé les symptômes que nous venons d’exposer, si on ne donne pas écoulement à l’urine, en pratiquant l’uréthrotomie, la maladie continue ses rapides progrès : les coliques deviennent de plus en plus violentes, l’animal se tord sur lui-même, il se couche, étend fortement les membres postérieurs, frappe le sol avec force, puis se relève avec furie, le bond uréthral est très-fort, les excréments se ramollissent, les défécations sont fréquentes. La chaleur de la peau est augmentée, parfois il y a d’abondantes sueurs, le pouls est fréquent et les muqueuses sont injectées. Ces souffrances, de plus en plus violentes, peuvent durer, d’après M. Serres, de 16 à 24 heures. Au bout de ce temps, l’animal, brisé de fatigue, se couche, mais le plus souvent il se laisse tomber comme une masse inerte, à se relève avec peine, les coliques cessent, et le bond uréthral est très-peu marqué. Cet état de souffrance extraordinaire ne peut pas durer longtemps sans que la vessie se rupture ; cependant M. Serres a eu pratiqué l’uréthrotomie avec succès, après cinq ou six heures, chez un sujet présentant tous ces symptômes.

La rupture de la vessie peut avoir lieu avant l’apparition de ces symptômes, surtout lorsque l’animal se laisse tomber lourdement sur le sol. Dès que la vessie est rupturée, tout change de face, les douleurs si violentes, produites par sa distension, cesent dès que l’urine trouve une voie d’échappement par les parois déchirées, l’animal éprouve un sou-