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son interruption avant que la miction soit achevée, une plus grande fréquence de cet acte, des coliques peu intenses, se manifestant de temps à autre ; phénomènes importants mais qui restent souvent inaperçus pour le bouvier. À part cela, l’animal ne paraît point malade, il mange comme d’habitude, rumine de même et suffit à son travail.

Si l’obstacle est très prononcé, et à plus forte raison s’il est absolu, les symptômes apparaissent avec une haute intensité, les coliques sont très intenses, le regard est tourné vers le flanc, le facies exprime la souffrance, l’animal trépigne, lève souvent la queue, fait des efforts pour uriner, mais il ne peut y parvenir ; ses efforts sont accompagnés de vives convulsions des muscles accélérateurs ; ces convulsions portent le nom de bond uréthral (on dit vulgairement qu’il bat du nerf). Les douleurs continuant, l’animal se couche, s’étend sur la litière, agite ses membres, tourne la tête vers le flanc, la rejette violemment à terre, se relève avec fureur, se replace de nouveau pour uriner, mais ces vains efforts sont inutiles, il ne peut y parvenir, il y a ischurie.

La respiration et la circulation s’accélèrent, la rumination est interrompue, la sueur mouille la peau. En explorant la vessie par la fouille rectale, on la sent fortement distendue et elle tend à gagner l’abdomen.

Il arrive quelquefois que, pendant que l’animal se livre à ces mouvements désordonnés, les symp-