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La source la plus palpable se trouve dans l’ingestion des aliments et des boissons.

Depuis longtemps, en effet, on a remarqué que les animaux, dont le régime alimentaire se compose principalement de pailles, de fourrages secs dans lesquels entre une grande proportion de sels calcaires (carbonates de chaux, phosphates siliceux, etc.), sont ceux qui sont le plus souvent atteints de l’affection calculeuse. Aussi cette maladie apparaît-elle le plus souvent en hiver alors que les animaux sont nourris avec des aliments secs, vu l’impossibilité de les envoyer au pâturage.

Les fourrages récoltés dans les localités élevées, sèches et arides, renferment peu d’eau de végétation, mais ils renferment une grande quantité d’acide silicique et autres sels inorganiques ; aussi on observe de nombreux cas de calculs sur les animaux qui vivent dans ces localités. Ce qui semble le prouver, c’est que l’affection calculeuse est très-rare au contraire dans les pays humides, marécageux, comme dans la partie bocage use du Poitou et les vastes pâturages de la Normandie, où les bestiaux reçoivent en hiver des choux, des navets, des betteraves, alternés avec des fourrages secs.

Les fourrages vasés, sablés, sont aussi des causes certaines des calculs urinaires ; plusieurs praticiens ont eu l’occasion d’en observer plusieurs cas sur des animaux nourris avec des fourrages récoltés après les grandes inondations.

D’après ce que nous venons de dire, il résulte