Page:Faurie - De l’affection calculeuse des voies urinaires du bœuf.djvu/27

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

forte proportion d’eau associée à la majeure partie des matières minérales ou organiques ingérées et qui n’ont pu être assimilées, ainsi que celles qui, fixées dans les tissus, en ont été séparées par l’action désassimilatrice ; ces dernières substances sont l’urée, l’acide urique, la matière colorante, la créatine et la créatinine. Des substances accidentelles, indifférentes, perturbatrices pénètrent dans le sang et sont obligées, pour abandonner l’économie, de suivre la même voie. Ce rôle si important dévolu à l’appareil urinaire est sans doute la cause essentielle et à la formation des calculs dans son intérieur.

La mode d’après lequel s’effectue l’excrétion de l’urine joue aussi un certain rôle dans la formation des calculs urinaires. L’urine, en effet, une fois séparée du sang par l’appareil glandulaire des reins, coule et séjourne pendant un temps plus ou moins long, dans les différentes parties de l’appareil urinaire avant d’être rejetée au dehors ; or, dans ce trajet, elle est presque entièrement en dehors du cycle vital et elle subit les lois communes des affinités et des attractions qui régissent les corps inorganiques. Comme toute solution aqueuse de matières salines, elle laisse déposer sur les parois des réservoirs, des dépôts, des incrustations, des matières solides qu’elle tient en solution lorsque celles-ci existent en trop grande quantité.

Mais quelle est la source de cette surabondance de matériaux dans l’urine ?