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IV. Calculs uréthraux. — Il n’est pas impossible que des calculs se forment dans le canal de l’urèthre du bœuf, mais, dans la grande majorité des cas, ils proviennent des reins ou de la vessie. Ils s’échappent à un degré de formation déjà avancé, du réservoir urinaire, s’engagent dans le canal de l’urèthre et peuvent s’arrêter dans toute l’étendue de ce canal ; mais ordinairement c’est à l’S pénienne qu’ils s’arrêtent, car, parvenus à cet endroit, ils éprouvent de la difficulté pour remonter la branche ascendante de cette anse. Ainsi fixés, ils grossissent progressivement en empruntant chaque jour leurs éléments aux matières que l’urine tient en solution.

Plusieurs calculs peuvent s’engager dans le canal de l’urèthre ; quand ils sont isolés ils sont presque toujours sphériques, mais s’ils sont multiples ils sont aplatis par leur face en regard de telle sorte que la pile qu’ils forment, par leur réunion, est arrondie à ses deux extrémités et que les calculs qui en forment le centre sont aplatis et ont la forme d’un disque plus ou moins épais.

Les calculs uréthraux sont très-fréquents chez le bœuf, rares chez la vache ; cette différence s’explique par la longueur et la courbure du canal chez le mâle et la brièveté du même conduit chez la femelle.

On a divisé les calculs uréthraux, d’après leur forme et leur couleur, en six variétés : les verts brillants, les blancs arrondis, les réticulés, les