Page:Faurie - De l’affection calculeuse des voies urinaires du bœuf.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

formé de deux parties : une partie centrale portant le nom de noyau, et une partie périphérique, beaucoup plus considérable que la première, formée par la réunion d’un nombre plus ou moins considérable de couches concentriques.

Le noyau, constituant la partie centrale du calcul, est le plus souvent un corps étranger venu du dehors, tel qu’un brin de fourrage arrêté sur une muqueuse, un criptogame, un morceau de bois. En 1758, Hérissant présenta, à l’Académie des sciences, un calcul qui avait pour noyau un morceau de bois de la grosseur du petit doigt. Souvent aussi le noyau est formé par une matière de l’organisme qui s’est déposée, une molécule saline qui s’est solidifiée ; quelquefois aussi par du mucus, du sang, des caillots de fibrine, du pigment, des cellules épithéliales qui se sont pour ainsi dire incrustés de matières minérales ; plus souvent encore c’est une masse demi-organique, demi-minérale, une matière saline qui dépose, dans un liquide visqueux, du phosphate ammoniac-magnésien, produit par la réaction mutuelle des sels des humeurs organiques de l’économie.

Les noyaux sont quelquefois plus consistants que les couches, d’autres fois, ils ont une consistance beaucoup moindre, on en trouve même qui sont tout, à fait creux ; cette dernière variété dépend de ce que la matière organique, qui formait la base du noyau, s’est desséchée, retrécie et occupe une espace moindre au sein de la matière inorganique.