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forme sphérique, d’un jaune foncé, d’une substance très-dure et du poids de treize onces, huit dragmes (437 gr. 45) qu’il découvrit dans le réseau ou second estomac d’une vache. Quelque temps après, il découvrit une autre pierre ovalaire d’une couleur cendrée et du poids d’une once et une dragme (35 gr. 15) dans les intestins d’un bœuf.

Libovius trouva, dans le rein d’un bœuf, un calcul brillant, argenté. Borelli en trouva un nombre considérale dans la vessie et un seul, mais d’un volume considérable, dans le canal de l’urètre d’un bœuf.

Enfin Voltaire, en 1771, envoya à l’École de Lyon, une grande quantité de concrétions calculeuses qui furent trouvées dans la vessie d’un bœuf mort à Ferney ; ces concrétions devinrent pour Bourgelat, l’occasion de recherches sur les pierres qui se forment dans le corps des grands animaux et d’expériences directes pour en étudier la symptomatologie.

Jusqu’ici on avait seulement constaté la présence des calculs dans l’organisme animal, mais personne encore n’avait essayé d’expliquer leur mode de formation ; ce n’est que quand les recueils scientifiques eurent inséré de nombreuses observations que quelques vétérinaires tentèrent de généraliser les connaissances acquises sur ces produits morbides. Ehrmann, en 1778, ouvrit la voie ; il émit, sur leur origine et leur mode de formation, des idées plus rationnelles que ses prédécesseurs ; il fut suivi dans cette voie par des hommes d’un grand mérite tels