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et ennemies, les Dieux de lumière et de ténèbres.

Encore une fois, rien ne prouve irréfutablement que les choses se soient passées ainsi ; mais il est permis de l’admettre, parce que, si nul document décisif ne vient à l’appui de cette série d’hypothèses, rien non plus ne vient en démontrer l’inexactitude ou confirmer une autre série de suppositions.

Au besoin, je pourrais invoquer les deux considérations que voici en faveur de mon hypothèse :

Vous n’ignorez pas qu’il existe sur certains territoires de la planète des êtres qui, par leur type, leur conformation, leurs habitudes, la situation géographique des régions qu’ils habitent, leur langage, leurs tendances, font revivre à nos yeux les époques depuis longtemps disparues. Or, le récit des voyageurs qui ont visité ces contrées dénommées sauvages et vécu plus ou moins longtemps au sein de ces civilisations primitives est conforme en tous points à l’opinion que je viens d’émettre touchant l’apparition de l’idée de Dieu, et les premières formes qu’elle a revêtues.

Seconde considération : vous savez aussi que l’enfant reproduit, avec une surprenante rapidité, il est vrai, mais assez exactement, tous les anneaux de la chaîne ancestrale. Eh bien ! voyez