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nier à rendre plus spacieux, plus aéré, plus éclairé ce vestibule, ce couloir où l’on ne stationne qu’une minute ?

Une seule chose importe : faire le salut de son âme, se soumettre à Dieu.

Or, le progrès résulte d’un effort opiniâtre, celui-ci n’est réalisé que par qui en éprouve le besoin. Et puisque bien vivre, satisfaire ses appétits, diminuer sa peine, accroître son bien-être, sont choses de peu de prix aux regards de l’homme de foi, peu lui importe le progrès !

Que les religions aient pour conséquences l’enchaînement de la pensée et la mise en échec du progrès, ce sont des vérités que l’histoire se charge de mettre en lumière, les faits venant ici confirmer en foule les données du raisonnement.

Peut-on concevoir des crimes plus affreux ?…

Et les guerres sanglantes qui, au nom et pour le compte des divers cultes ont mis aux prises des centaines, des milliers de générations, des millions et des centaines de millions de combattants ! Qui énumérera les conflits dont les religions ont été la source ?

Qui formulera le total des meurtres, des assassinats, des hécatombes, des fusillades, des crimes dont le sectarisme religieux et le mysticisme intolérant ont ensanglanté le sol sur lequel se